Les larmes coulent. Une seule envie : rester au lit, seule, en boule, et pleurer. Attendre que la nuit s’écoule et que la douleur passe. Que cette sensation de vide s’estompe, que la soif de survie la comble. On oublie comme la vie peut faire mal. J’ai oublié à quel point on peut être con, perdu, regretter ce qu’on dit, et craindre de regretter ce qu’on pourra dire. Comment faire quand aucun des choix n’est le bon ? Quand, sur la ligne d’arrivée, on ne se retrouve qu’entre blessés ? Quand on blesse celui qu’on aime, celui qui vous aime, quand on se blesse soi-même, qu’importe le mot de la fin ? Je t’aime, trop, peut-être, pas suffisamment. L’amour n’est pas aveugle mais ne vous guide plus lorsque des barrières invisibles, familières, quoiqu'inexpliquées se dressent sur votre chemin.
Laisse l'imaginaire rythmer ta vie
6 mars 2024
20 juin 2022
Le train.
T’observer à travers le hublot
Sentir l’émotion dans tes yeux
Sourire en voyant tes lèvres
Regretter déjà les minutes passées
Hésiter et remonter le temps
Sauter du siège, dévaler le couloir
Se retrouver dans tes bras.
T’embrasser.
Ne plus se quitter.
5 juin 2022
Manque éternel.
Maman, une énième fois. Le manque se creuse, perd en
visibilité, mais écorche de l’intérieur. Le train roule, accélère, n’attend personne.
Comme la mort.
La place d’à côté reste libre, j’aime à croire qu’elle t’est
destinée. Tu remplirais le vide, du véhicule, de la vie. Tu devrais te tenir
là. Tu aurais dû l’être.
J’aurais dû me soucier de la pente trop raide qui t’aurais
demandé un effort tel pour la gravir. Tu aurais dû parler à ma place, prendre
position, faire bonne impression devant la famille. Eux qui te prennent comme
exemple maintenant que tu n’es plus. Quelle ironie quand on y pense… Tout
change, mais tu ne reviendras plus. Je n’en peux plus de ces dates qui effraient,
qui rappellent tous ces jours, d’une dureté que les mots n’effleurent même pas.
J’étais plus forte avant. J’acceptais, je combattais, je
continuais, sans arrêter, sans penser. Tout était plus simple comme tu donnais
un sens à l’effondrement.
Je t’aime, éternellement.
20 février 2022
12 septembre 2021.
Si notre relation prenait plus d’importance.
Si je, si tu, si nous. Si à deux, nous ne devenions qu’un.
Si un regard suffisait,
Si chacun était au centre de l’autre.
Si mon cœur battait plus fort à l’entente de ton prénom,
Si te regarder suffisait pour sourire. Si je me sentais
pleine, en et face à toi.
Si je, si tu, si nous, étions.
Parce qu’une partie des conditions se sont déjà confirmées, laisse-moi
te conter notre histoire. Hypothétique, aujourd’hui, évidente, peut-être.
Parce qu’un jour tout a dérapé, au moins de mon côté.
Étape par étape : sympathie, intrigue, attirance,
plaisir.
Prise de conscience. Août, sur un banc, au centre de tous les regards. Un soir, dans ce boulevard pressé par la foule, comme des oiseaux cachés dans leur nid. Dans une bulle au milieu du reste du monde. Tes lèvres contre les miennes, des braises, ou peut-être était-ce tes mains, agrippées à mes hanches. Se regarder, s’embrasser à la hâte, puis détourner le regard, un sourire au coin. Comme deux ados pris sur le feu. Et recommencer, éternellement.
Toi. Tes yeux brillants, stimulés par les rayons des réverbères. Plongeant tes pupilles dans les miennes, puis en face de toi. Un air de rêveur, tes lèvres s’étirant doucement, progressivement. Et ta tête qui partait en arrière, échappant un petit rire, sans un rien d’explications. J’invente : prends comme argent comptant mes propres déductions. L’intensité du moment présent était tellement puissante qu’il ne pouvait être vécu au calme. Le corps était incapable de garder le contrôle, tremblement, agitation, aucune once de logique.
Ton visage pâle transperçait l’obscurité, changeait de trajectoire. Tu avais l’air d’un artiste, d’un écrivain, de mercury. Tu dégageais cette chose particulière, cette beauté de vivre. C’est très exactement-là que j’ai compris : tout pouvait déraper. Le jeu n’en était plus un, n’avait été qu’un piège. Tomber dans le puits, amoureuse, me noyer.
La suite, j’imagine que tu la connais mieux que moi.
19 février 2022
16 janvier 2022
Ne t'excuse pas de vivre.
Les draps restent imprégnés de ta présence.
Une odeur à peine perceptible, davantage une trace qu’une senteur.
La tête sur l’oreiller, l’action est encore trop nette pour
ne pas être réelle.
Je m’agrippe à ton torse, ta nuque chatouille mes narines,
ta chaleur contraste avec la pièce. Encore une nuit l’un contre l’autre, ouvrir
les yeux, te voir et sourire entre deux rêves, célébrer l’arrivée du matin
comme l’anodin de notre éternité.
Ne t’excuse pas de vivre.
Vide.
Les larmes coulent. Une seule envie : rester au lit, seule, en boule, et pleurer. Attendre que la nuit s’écoule et que la douleur passe. Qu...
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Maman, une énième fois. Le manque se creuse, perd en visibilité, mais écorche de l’intérieur. Le train roule, accélère, n’attend personne. ...
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Je n'ai rien fait d'exceptionnel. J'ai une vie banale voire même moins que cela. En écrivant puis en lisant la phrase précédent...
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Les larmes coulent. Une seule envie : rester au lit, seule, en boule, et pleurer. Attendre que la nuit s’écoule et que la douleur passe. Qu...